Célébrée au Bénin le 13 Avril 2011, la JME 2011 dont le thème est «  l’eau pour les villes : répondre aux défi urbains » a été marquée par plusieurs activités dont deux ont donné un cachet spécial à l’évènement. Il s’agit de la tribune des acteurs des secteurs de l’eau et de l’assainissement et la caravane en faveur de l’eau organisée par le PNE-Bénin en collaboration avec ses partenaires dont notamment le Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement (CREPA)-Bénin, la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB), la Direction Générale de l’Eau (DG Eau), l’ONG international PROTOS, le CEPEPE, la DHAB, le MEPN, la DAT, la SNV, le Réseau Social Watch Bénin, le RJBEA, le ROTARY-Club…

La Caravane pour l’eau

Du « carrefour TOYOTA » à l’hôtel de l’amitié, étudiants, élèves de certains lycées et collèges de Cotonou, taxis-moto et femmes de diverses associations ont, aux côtés des acteurs des secteurs de l’eau et de l’assainissement, interpellé les autorités pour qu’elles se préoccupent davantage de leurs besoins en matière de satisfaction d’infrastructures d’eau et d’assainissement. Sur les banderoles qu’ils tenaient, on pouvait lire : « pollution des eaux de surface = augmentation du coût de traitement des eaux », « l’occupation anarchique des zones inondables aggrave l’inondation ; citoyen, n’habite plus les zones inondables ».

La tribune des acteurs des secteurs de l’eau et de l’assainissement

Cette tribune a été l’occasion pour les acteurs des secteurs de l’eau et de l’assainissement , de discuter des problèmes qui minent lesdits secteurs à travers trois communications intitulées :

  • droit à l’eau : une urgence humaine ;
  • population urbaine sera doublée entre 2000 et 2030 : l’investissement dans les services d’eau potable pour tous est une priorité ;
  • l’assainissement en milieu urbain : un défi pour assurer une eau saine pour tous.

Ces communications présentées par des représentants de l’Ong internationale PROTOS, de la SONEB et de l’OMS ont été suivies de fructueux échanges entre les participants.
Les défis à relever dans les zones urbaines de nos jours pour faire face aux effets des changements climatiques d’une part, et les pressions humaines exercées sur les ressources en eau en milieux urbains d’autre part ont été amplement abordés et analysés. Il est donc apparu important que les populations vivant dans les principales villes du Bénin notamment Cotonou soient beaucoup plus sensibilisées car plus elles s’accroissent, elles occupent anarchiquement l’espace, plus les demandes en eau augmentent, plus les pressions sur les réseaux d’eau sont fortes et plus les déchets qu’elles produisent augmentent et sont mal gérés. Aussi, a-t-il été rappelé que la résilience des villes du Bénin aux effets des changements climatiques dépend aussi bien des gouvernants que de la population et qu’il est alors nécessaire que les acteurs du secteur de l’eau unissent leurs efforts pour conscientiser la population afin d’amenuiser l’ampleur de la dégradation des ressources en eau dans les milieux urbains et des mesures idoines soient prises par les décideurs pour le mieux-être de tous.